LA VIOLETTE DE TOULOUSE®
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Au terme d’un long périple, depuis Constantinople en passant par la Grèce, l’Italie et la Côte d’azur, la violette, cette plante méditerranéenne, s’est fort bien acclimatée dans la région toulousaine au point de devenir, tout naturellement aujourd’hui, la viola Tolosa, la violette de Toulouse. Adoptée en un clin d’œil par de nombreux maraîchers, la ville rose disposant des sols propices à sa culture est très vite tombée sous le charme de cette fragile petite fleur. La violette est une fleur délicate dont la culture impose une vigilance incessante mais qui possède l’originale particularité de fleurir en hiver.
Ainsi, durant près de deux siècles, le parfum de la violette a flotté sur Toulouse. Tous les jours et durant quatre mois, dès la fin du mois de décembre à la fin du mois de mars, de nombreux marchands proposaient aux passants, aux coins des rues et sur les divers marchés, le petit bouquet de violette traditionnellement noué d’un fil de coton rouge.
Il n’en fallait pas plus pour que cette fragile petite fleur ne devienne l’emblème de la ville et ne fasse naître quelques vocations industrielles. Depuis 1818, les « petites mains » de la maison Candiflor, qu’aucune machine, à ce jour, n’a pu remplacer, vivent au rythme exigeant de cette fleur qui ne tolère aucune attente prolongée avant d’être délicatement trempée dans un bain de sucre élevé à une température tenue aussi secrète que la combinaison du coffre-fort de la Banque de France.
Ainsi est obtenue, grâce à une cristallisation parfaite, la plus emblématique des friandises toulousaines, bonbon à Toulouse et décor de pâtisserie dans le reste du monde, exclusivité nationale, mondiale même, dans sa diversité et sa qualité. Chaque année, trente-cinq tonnes de fleurs cristallisées quittent ainsi Toulouse, pour porter aux quatre coins du monde la renommée de la cité. Le mystère de cette fleur si discrète est contenu dans le message d’amour qu’elle véhicule, comme dans l’opérette Violettes impériales : « L’amour est un bouquet de violette ».
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